De Paris à Tripoli

De Paris à Tripoli, au nord du Liban, les monstres sont les mêmes. 

Les victimes aussi, qu’elles soient libanaises, françaises, citoyennes du monde, musulmanes, chrétiennes, juives, bouddhistes, agnostiques, athées, croyantes, religieuses, mécréantes, de gauche, de droite, du centre, du nord, du sud, de l’est, de l’ouest, noires, blanches, jaunes, rouges, vertes, blondes, brunes, rousses, chauves, hirsutes, rasées, barbues, voilées ou dévoilées. 

Hier ils ont frappé à Paris, aujourd’hui à Tripoli. Les monstres sont les mêmes, et la résistance, aussi, doit être la même.

La peste est de retour. Elle a plusieurs masques, mais le visage est le même. L’âme est la même. L’objectif est le même. Détruire ce que nous avons de plus précieux : notre humanité. Cette humanité, unique et indivisible, si riche et si belle de toutes nos différences. 

Aujourd’hui plus que jamais, un même prénom nous unis. Qu’on s’appelle Jean, Stéphane, Yohan ou Ahmed, George, Elsa, Yoav ou Mohammad, nous sommes tous Charlie, de Paris à Tripoli. 

© Claude El Khal, 2015