Beyrouth, capitale des «hommossites» ? Par Delphine Minoui Un producteur français, à l'affût de croustillants scénarios, reçoit un cinéaste libanais dans son bureau. « Je veux faire une comédie ! », annonce le jeune réalisateur. Mais il n'aura pas le temps d'en dire beaucoup plus... "Une comédie, Beyrouth ?", réplique le producteur. «Mais Beyrouth, c'est une tragédie... c'est la guerre, le viol , les meurtres, le sang, les bombes, les Syriens, les Iraniens, les Américains, le Hezbollah, Israël, les Palestiniens, Arafat, les massacres.... ». En fait, le dit producteur s'est déjà fait son film dans sa tête - à l'image des mille et un clichés qui circulent sur le pays du Cèdre : une histoire d'amour entre un chrétien et une druze, qui se finit en « bloody end » - le père égorge sa fille ... et le fiancé s'improvise kamikaze. Il a même choisi la musique : celle de Oum Kalthoum - « Mais elle est égyptienne.... », cherche désespérément...