Mais où sont ces droits-de-l’hommistes acharnés, ces défenseurs farouches de la liberté, ces pourfendeurs de dictatures, ces journalistes contre la violence, ces intellectuels brillants, ces révoltés des beaux quartiers, ces révolutionnaires des salons chics de Beyrouth ? Où sont-il donc ? Où est donc leur plume d’habitude si prompte à l’indignation ? Où sont donc leurs diatribes cicéroniennes sur la morale et le droit ? Et leur formules cinglantes de gens qui ont lu des livres et qui peuvent citer de mémoire deux ou trois philosophes suédois ? Et leurs traits de génie si populaires à l’applaudimètre des cons ? L’Arabie saoudite est nommée à la tête du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies... Non, ce n’est pas le titre d’un article du Gorafi, ni une couverture de Charlie Hebdo, encore moins une vanne du sémillant fiston Bedos. C’est la triste et lamentable réalité d’un monde imbécile, corrompu, hypocrite et criminel.