"Je suis le président de la République, en l'absence d'un président" aurait dit hier Gebran Bassil pendant son empoignade verbale avec Tammam Salam lors du Conseil des ministres. Ces propos sont, au mieux, risibles. Tant que des élections législatives n’ont pas été tenues, tant que l’élection d’un président par une nouvelle chambre véritablement représentative n’a pas eu lieu, personne ne peut prétendre représenter à lui seul l’électorat chrétien. Et encore moins se prétendre président en l’absence d’un président. Même si, pour certains, cela semble justifié au nom de la lutte pour "les droits des chrétiens". Parlons-en des droits des chrétiens. Qu’en est-il vraiment ? N’y a-t-il pas une confusion habilement entretenue entre droits et représentativité ?